LA MENARDAIE, Examen et discussion critique de l’histoire des diables de Loudun, de la possession des religieuses Ursulines, & de la condamnation d’Urbain Grandier. 1749

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LA MENARDAIE, P.-Jean-Baptiste de (1688-1758)
Examen et discussion critique de l’histoire des diables de Loudun, de la possession des religieuses Ursulines, & de la condamnation d’Urbain Grandier ; par M. de la Menardaye, prêtre.
A Liège, chez Everard Kintz, libraire [Paris, De Bure], 1749. Un volume in-12° (105 x 170 mm) de XXIX+[1bl]+521+[1] pages.
Reliure de l’époque, anciennement restaurée, en pleine basane marbrée, dos à nerfs orné, pièce de titre en maroquin rouge, tranches rouges.
Seconde édition, après celle officiellement publiée sous le nom de De Bure à Paris en 1747. En 1632, le curé Urbain Grandier (1590-1634) fut impliqué dans la scandaleuse affaire des possédées de Loudun et condamné au bûcher pour avoir fait un pacte avec le diable et envoûté les religieuses du couvent des Ursulines, dont il était le directeur spirituel.

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Description

LA MENARDAIE, P.-Jean-Baptiste de (1688-1758)
Examen et discussion critique de l’histoire des diables de Loudun, de la possession des religieuses Ursulines, & de la condamnation d’Urbain Grandier ; par M. de la Menardaye, prêtre.

A Liège, chez Everard Kintz, libraire [Paris, De Bure], 1749. Un volume in-12° (105 x 170 mm) de XXIX+[1bl]+521+[1] pages.
Reliure de l’époque, anciennement restaurée, en pleine basane marbrée, dos à nerfs orné, pièce de titre en maroquin rouge, tranches rouges.
Seconde édition, après celle officiellement publiée sous le nom de De Bure à Paris en 1747. En 1632, le curé Urbain Grandier (1590-1634) fut impliqué dans la scandaleuse affaire des possédées de Loudun et condamné au bûcher pour avoir fait un pacte avec le diable et envoûté les religieuses du couvent des Ursulines, dont il était le directeur spirituel. En 1693, le ministre protestant Nicolas Aubin, natif de Loudun et pour lors réfugié en Hollande, publia à Amsterdam une « Histoire des diables de Loudun, ou de la possession des Ursulines, et de la condamnation et du supplice d’Urbain Grandier, curé de la même ville », Amsterdam, Abraham Wolfgang, 1693, souvent rééditée, notamment en 1735, 1737, 1740 et 1746. Il y défendait la thèse – qui prévaut toujours actuellement – que le brillant et remuant curé Grandier avait été victime d’un procès politique, orchestré par Richelieu. A l’inverse, le prêtre Oratorien La Ménardaie soutint fermement dans son ouvrage la réalité du pacte diabolique et de la possession. Sa démonstration prit la forme d’un dialogue entre Philalèthes (Ami de la vérité) – La Ménardaie lui-même – et son neveu Néocrite (Nouveau juge), qui avait apprécié le livre d’Aubin récemment réédité. L’ouvrage de La Menardaie fut le dernier où l’on ait osé défendre la thèse de la possession. « Ce qui peut être encore plus étrange, c’est que dans notre siècle, où la raison semble avoir fait quelques progrès, on a imprimé, en 1749, un Examen des Diables de Loudun, par M. Menardaie, prêtre. Et dans cet examen on prouve, par plusieurs passages des cas de Pontas [Jean Pontas (1638-1728) : « Dictionnaire des cas de conscience », 1715], que Grandier avait en effet mis quatorze diables dans le corps de ces quatorze nonnes, et qu’il mourut possédé du quinzième. M. de Menardaie, prêtre, n’était pas sorcier ». (Voltaire : « Prix de justice et de l’humanité », 1777, article IX, Des sorciers). Quérard IV, 442 : « Impression parisienne revêtue d’une fausse adresse » ; De Guaita, no 1512 : « fort curieux traité critique sur l’une des plus célèbres possessions dont il soit fait mention dans l’histoire de la sorcellerie en France » ; Caillet II, 6032.