Description
GOETHE, Johann Wollfgang von (1749-1832)
Die Leiden des jungen Werthers. Erster [-zweyter] Theil.
Leipzig, in der Weygandschen Buchhandlung, 1774. [1]-111+[112]-224 pages, vignette gravée d’Adam Friedrich Oeser (1719-1799) au premier titre. La page 39 est numérotée 36 et on trouve un errata de 11 lignes en page 224.
Relié avec : 1) Karl Wilhelm von Breidenbach zu Breidenstein (1751-1813) : Berichtigung der Geschichte des jungen Werthers. Frankfurt und Leipzig, 1775, 16 pages ; 2) Christoph Friedrich Nicolai (1733-1811) : Freuden des jungen Werthers ; Leiden und Freuden Werthers des Mannes. Voran und zuletzt ein Gespräch. Berlin, bey Friedrich Nicolai, 1775, 60 pages.
Un volume in-8° (105 x169 mm), dans une charmante reliure de l’époque en pleine basane fauve, avec un dos à nerfs orné de filets, des pièces de titre rouge et verte et des tranches rouges.
Au premier contreplat, traces d’un ex-libris détaché, partiellement recouvertes par un ex-libris rectangulaire collé sur le premier contreplat : André Gutzwiller, banquier et bibliophile bâlois (1923-2014).
EDITION ORIGINALE ET PREMIER TIRAGE DU WERTHER DE GOETHE, DANS UN ÉTAT ABSOLUMENT PARFAIT, à part quelques rousseurs aux marges du papier des gardes.
Ce court roman, épistolaire dans sa première partie, et partiellement autobiographique, publié à l’automne 1774 chez un éditeur de seconde zone, connut d’emblée un succès fulgurant et devint d’un coup l’une des œuvres les plus célèbres et les plus marquantes de la littérature allemande et européenne du XVIIIe siècle. Cette histoire d’un amour impossible entre un jeune artiste et une demoiselle déjà promise à un autre est l’un des premiers exemples du mouvement littéraire qui deviendra le romantisme. Elle fut aussi à l’origine de ce que l’on appela « le mal de Werther », une tendance à l’imitation du comportement suicidaire du héros, lequel constituait une nouveauté dans la littérature européenne.
Edition originale de la « Berichtigng» de Karl Wilhelm von Breidenbach zu Breidenstein (1751-1813), qui prétend donner la véritable version de la rencontre de Werther (Goethe) et de Charlotte Buff.
Friedrich Nicolai (1733-1811) : libraire et écrivain berlinois, l’un des chefs de file – avec Gotthold Ephraïm Lessing (1729-1781) et Moses Mendelssohn (1729-1786) – des Lumières en Allemagne ; il se montra néanmoins très critique l’égard de la génération du « Sturm und Drang », illustrée par Johann Wollfgang von Goethe (1749-1832) avec son « Werther » en 1774 et Friedrich von Schiller (1759-1805), avec « Die Räuber » (Les Brigands) en 1782. Ses « Leiden und Freuden », parodie satyrique de Werther, le brouillèrent avec Goethe et ses amis.