MIRABEAU / BENOIST, Sur Moses Mendelssohn, sur la réforme politique des Juifs : et en particulier sur la révolution tentée en leur faveur en 1753 dans la Grande Bretagne. Par le comte de Mirabeau. 1787

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MIRABEAU, Gabriel-Honoré Riquetti, comte de (1749-1791) / BENOIST, Françoise-Albine (1730-1795)
Sur Moses Mendelssohn, sur la réforme politique des Juifs : et en particulier sur la révolution tentée en leur faveur en 1753 dans la Grande Bretagne. Par le comte de Mirabeau.
A Londres, 1787. Un volume in-8° (121 x 199 mm) en deux parties de [68]+130 pages. Edition originale.
Relié avec : Lettres sur le désir de plaire, suivies de ce que c’est que l’occasion, conte moral. Par l’auteur des Erreurs d’une jolie femme, s. l., s. n. e., 1786, in-8° de 102 pages. Edition originale.
Reliure de l’époque en demi-basane fauve à coins, dos lisse orné de filets, pièce de titre olive. Ouvrage en parfait état, à part un léger accroc à la coiffe supérieure.

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Description

MIRABEAU, Gabriel-Honoré Riquetti, comte de (1749-1791) / BENOIST, Françoise-Albine (1730-1795)
Sur Moses Mendelssohn, sur la réforme politique des Juifs : et en particulier sur la révolution tentée en leur faveur en 1753 dans la Grande Bretagne. Par le comte de Mirabeau.

A Londres, 1787. Un volume in-8° (121 x 199 mm) en deux parties de [68]+130 pages. Edition originale.
Relié avec : Lettres sur le désir de plaire, suivies de ce que c’est que l’occasion, conte moral. Par l’auteur des Erreurs d’une jolie femme, s. l., s. n. e., 1786, in-8° de 102 pages. Edition originale.
Reliure de l’époque en demi-basane fauve à coins, dos lisse orné de filets, pièce de titre olive. Ouvrage en parfait état, à part un léger accroc à la coiffe supérieure.
Gabriel-Honoré Riquetti, comte de Mirabeau (Bignon-Mirabeau, 1749-Paris, 1791), qui se considérait comme un « comte plébéien » et, à raison, comme un paria de sa propre classe sociale, se sentit solidaire des Juifs, ces parias des sociétés européennes, lors des ses séjours en Angleterre et en Allemagne, de 1784 à 1786. Il explique dans sa préface que « cet écrit est dans sa partie vraiment importante (celle qui traite de la réforme politique des Juifs) une analyse fidèle des deux volumes allemands qu’a écrit M. [Christian Wilhelm von] Dohm [(1751-1820)] sur le même sujet [« Ueber die bürgerliche Verbesserung der Juden », Berlin & Stettin, 1781]. Son ouvrage étant à peine connu de quelques littérateurs en France [M. (Jacques-Pierre) Brissot de Warville (1754-1793) en a parlé dans son journal (mois d’octobre 1784). Mais l’intéressant extrait qu’en a donné cet écrivain estimable, d’après la traduction anglaise, ne suffisait pas à mes vues], où la traduction du premier volume, faite à Berlin, n’a même pas été répandue, tandis que la seconde nous est restée tout à fait étrangère, j’ai cru faire une chose utile en donnant sur une question aussi grande, aussi digne d’intérêt, le précis des recherches et des principes d’un homme dont l’amitié ne m’exagère point le mérite vraiment rare & le talent très distingué. L’histoire succincte de la grande révolution tentée en faveur de la nation juive en Angleterre dans l’année 1753 m’a paru appartenir d’autant plus naturellement à mon plan, que faute de matériaux M. Dohm l’a négligée. J’en dois le détail à deux Anglois dont l’infatigable philanthropie voudrait concourir d’une extrêmité du globe à l’autre à l’extirpation des préjugés ennemis qui arment & divisent les hommes ». Quoique né et élevé dans le judaïsme traditionnel, Moses Mendelssohn (Dessau, 1729-Berlin, 1786) fut l’un des principaux instigateurs d’un mouvement des Lumières propre au judaïsme et un défenseur de l’émancipation juive, au risque d’une assimilation dans les sociétés chrétiennes et de la perte de l’identité spécifique et de l’extinction des traditions judaïques. Quoi qu’il en soit, moins de six mois après la mort de Mirabeau, le 27 septembre 1791, à l’issue d’un vote quasi-unanime de l’Assemblée Constituante, les Juifs de France (alors principalement établis en Alsace) devinrent des citoyens à part entière.
Les « Lettres sur le désir de plaire » constituent le dernier ouvrage de François-Albine Puzin de la Martinière (Lyon, 1730-Paris, 1795), épouse en 1754 à Lyon du peintre et dessinateur sur étoffes Jean-Marie Benoist, installée à Paris dès 1757 ou 1758. A partir de 1757, elle publie une bonne dizaine de romans, deux pièces de théâtre qui ne seront pas jouées à l’époque, divers essais et d’occasionnels articles pour le « Journal des Dames ». Sa pièce de 1758, « La Supercherie réciproque », critique du patriarcat et du status quo social, sera enfin représentée en mars 2022 à Lyon !